vendredi 21 septembre 2012

Bob Carr : "L'Afrique accueille 40% des projets australiens dans le monde"


Juste avant de s’envoler vers l’Égypte, Bob Carr, le ministre fédéral des Affaires Étrangères de l’Australie, a profité de la conférence Africa DownUnder pour revenir sur la place que jouent son pays et le secteur minier australien en Afrique.

Jeune Afrique : L’intérêt pour l’Afrique n’a jamais été aussi prononcé en Australie. Qu’est-ce qui justifie selon vous cette attention ?

Le continent va certainement être la partie du monde affichant les taux de croissance les plus forts dans les prochaines décennies.

Bob Carr : Beaucoup de personnes parlent de la période à venir comme du « siècle asiatique », mais je pense que ce pourrait également être le « siècle africain ». Le continent va certainement être la partie du monde affichant les taux de croissance les plus forts dans les prochaines décennies. La population est jeune, avec un taux d’urbanisation rapide qui va permettre l’émergence d’une véritable classe moyenne. Il est donc très important pour nos compagnies d’y être présentes afin de saisir les opportunités qui ne manquent pas de se présenter, notamment dans le secteur minier.
Nous sommes engagés sur le long terme avec l’Afrique, dans un partenariat que je qualifierais de naturel et dans lequel l’Australie a tout à gagner.


Qu’est ce que l’Australie peut apporter à l’Afrique dans ce secteur en particulier ?

Nous avons une expérience de plus d’un siècle dans le domaine minier qui fait que nous bénéficions aujourd’hui d’une expertise unique au monde, que nous sommes prêts à mettre au service de nos partenaires africains. C’est notamment le cas en matière de réglementation, de politique fiscale ou encore de respect des communautés locales et de l’environnement. Nous pouvons aider l’Afrique à contrôler au mieux son secteur minier pour veiller aux bonnes pratiques des compagnies et ainsi être sûr que les pays obtiennent les meilleurs résultats possibles.

L’Australie commence à devenir un partenaire économique non négligeable sur le continent. Est-ce que le pays compte également jouer un rôle politique en Afrique ?

Non, nous n’avons pas encore d’agenda politique en Afrique où nous sommes aujourd’hui surtout dans une phase d’observation en la matière. Notre rôle pour l’instant consiste essentiellement à assister nos compagnies présentes sur le continent, mais notre engagement évoluera en fonction des partenariats économiques ou culturels que nous tisserons. Comme dans le secteur minier, nous pouvons partager notre expérience avec l’Afrique dans différents domaines. En matière de transparence et de bonne gouvernance ainsi que de maintien de la paix et de règlement des conflits, nous avons été impliqués dans plusieurs missions de ce genre dans notre région, au Timor ou aux Îles Salomon par exemple.

Source : Jeune Afrique

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