samedi 29 octobre 2011

Ecobank : vol et escroquerie dans la bancarisation des bourses : Les victimes entre désespoir et suicide


Le scandale de la bancarisation des bourses à Ecobank, contrairement à ce que d’aucuns pensent, n’a pas fini de faire des dégâts au sein des étudiants spoliés et grugés dans cette nauséabonde affaire de paiement et de retrait des bourses au niveau des guichets automatiques de l’établissement bancaire. Des mois après, les dizaines de milliers d’étudiants victimes de cette pratique pris à bras le corps par la Direction de la banque sont entre le désespoir, le suicide et la mort…

Plus les jours passent, plus le calvaire des dizaines de milliers d’étudiants victimes du vol et de l’escroquerie de ECOBANK-Mali, l’expression n’est pas trop forte, va en augmentation exponentielle. C’est-à-dire, de plus en plus grande ; ceci, de façon inquiétante dans la mesure où après les promesses de début de paiement et de remboursement en juillet dernier, aucune suite favorable jusqu’ici pour ces pauvres étudiants victimes. A cet effet, il faut dire avec larmes, affliction et tristesse, que les étudiants victimes de la bancarisation des bourses à ECOBANK-Mali sont depuis lors entre le désespoir, le suicide et la mort puisque aux morts déjà enregistrés ici et là au niveau de toutes les facultés du pays, se sont ajoutés d’autres.

Endettés, appauvris, malades, et désespérés, certains étudiants victimes ont vite rendu l’âme. Du moins si l’on en croit des témoignages. Ceci, on n’a pas besoin d’être morguier, médecin ou agent recenseur pour l’affirmer dans la mesure où d’une part, les contacts avec le collectif des victimes, leurs amis, familles, camarades de classe ; d’autre part, des visites devant la direction de ECOBANK-Mali et autres agences de l’établissement, ainsi que certains témoignages permettent d’authentifier l’hécatombe et les dégâts funestes causés par la bancarisation des bourses à ECOBANK-Mali. A trois mois de la fin de l’année 2011ou presque, toujours rien pour ces étudiants victimes de la bancarisation des bourses à ECOBANK-Mali. En clair, ils sont mis à part. La petite fumée d’espoir vue par les étudiants lors de l’obtention de la carte magnétique pour assurer les opérations au niveau des guichets automatiques a viré au cauchemar. Dans la pratique les agents de ECOBANK-Mali ont ouvert des comptes sous les mêmes numéros. Du coup, les vrais titulaires n’arrivent pas à faire des opérations. Mais toujours est-il que l’argent continue à prendre des destinations inconnues.

Selon nos sources, il ne s’agit pas d’une erreur ou d’une irrégularité. Mais plutôt d’une combine entre des agents de ECOBANK-Mali et une tierce personne. Cette dernière, une fois informée par son combinard à ECOBANK-Mali, vide rapidement le compte. Avant de rendre compte à son complice. Pendant ce temps, l’étudiant détenteur de la vraie fausse carte magnétique n’y voit que du feu. Avec cette pratique, c’est la bourse annuelle des dizaines de milliers d’étudiants qui ont pris, depuis l’année dernière, des destinations jusque-là encore inconnues.

Par ailleurs, notre source assure et rassure que le compte créé à ECOBANK-Mali pour loger les bourses des étudiants est fictif. Conséquence, aux désagréments déjà enregistrés à cause de cette situation des pauvres étudiants sont venus s’ajouter d’autres.

Et comme il faut s’y attendre, les pertes en vie humaines et bien d’autres désagréments, ne sont pas prêtes de s’arrêter. Car, signalons le, tout de suite, il y en a qui sont encore sur le point de se suicider ou qui s’interrogent sur l’utilité de leur vie. Non seulement, ils n’ont pas leur argent pour faire face aux études et aux charges de leur mémoire de fin d’étude, mais appauvris, désemparés, malades, ils en sont dépourvus et donc incapables d’assurer leurs études et les besoins. « On nous tourne en bourrique à ECOBANK-Mali ; mais toujours rien pour nous… », se lamente la voix mourante et cahoteuse, Soumaïla, un étudiant en fin de cycle qui en plus nous confie que ça n’a pas été facile pour lui de boucler le mois dernier. Mais aussi, qu’il a toutes les peines d’entamer son mémoire de fin de cycle.

Face à cette situation, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mme Ginette Belgarde qui a moult fois dit qu’il travaille avec méthode et patience, oubliant qu’il s’est mis une corde au cou, est vivement interpellée. Encore quelques mois, et ce sera vraisemblablement la fin du régime du Changement et pourtant, les gens ne sont pas encore payés. Parallèlement, les dégâts sont immenses et cruels…

Mais comment les étudiants ont été floués et comment les bourses sont détournées ?

La réponse dans nos prochaines éditions.

Jean pierre James

Le poids des impayés menace la note de plusieurs pays africains, selon Fitch


Le poids des impayés de certains gouvernements africains de la zone franc à leurs créanciers locaux...

Le poids des impayés de certains gouvernements africains de la zone franc à leurs créanciers locaux (fournisseurs, fonctionnaires, assurés sociaux...) peut menacer la note de ces pays, a estimé lundi Fitch Ratings, en citant le Cameroun, le Gabon et le Bénin.
Selon un communiqué de l'agence de notation, cette accumulation d'arriérés "ne constitue pas un défaut" de paiement, mais "reflète souvent des difficultés pour réaliser les paiements ou des querelles contractuelles plutôt qu'une incapacité ou une volonté du pays de ne pas payer".
"Toutefois, elle peut aussi indiquer des problèmes financiers, et les arriérés sont parfois consolidés formellement dans des obligations de dette, auquel cas ils exercent une pression" sur la note, notamment en monnaie locale, selon Fitch.
La dette en monnaie locale du Cameroun, du Bénin et du Gabon est respectivement notée "B-", "B", et "BB-".
L'agence relève que ces impayés ont atteint 1,8% du PIB de l'union monétaire ouest-africaine en 2010 (UEMOA: Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo).
Dans la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cemac), ils ont représenté en moyenne 3,6% du PIB dans quatre des six pays de la zone (Tchad, Centrafrique, Cameroun, Guinée équatoriale, Gabon, Congo), "suggérant un niveau significativement plus haut".
L'agence estime que ces arriérés sont avant tout le signe d'une mauvaise gestion des finances publiques. Dans la zone franc, cela "peut aussi refléter une instabilité politique", comme le conflit en Côte d'Ivoire début 2011, ou être la conséquence de dépenses de période pré-électorale.
Certains pays, tel le Cameroun, privilégient le paiement de leurs créanciers internationaux (dette libellée en devises) au détriment de leurs créanciers nationaux (dette libellée en monnaie locale), rappelle Fitch.
Ces arriérés "peuvent affecter la notation par leur impact sur la croissance de l'économie locale", explique Fitch.
"Les retards de paiement du gouvernement au secteur privé peuvent affaiblir la confiance et l'activité, particulièrement là où les gouvernements jouent un rôle majeur dans l'économie. Un secteur privé faible peut affecter les équilibres des banques et leur capacité à prêter", prévient l'agence. (http://www.starafrica.com)

France-Soir: l'ex-DG propose un plan

Christiane Vulvert, l'ancienne directrice générale du quotidien France-Soir, actuellement placé sous procédure de sauvegarde, a présenté hier aux délégués syndicaux un projet de reprise, a déclaré l'un de ces responsables syndicaux.

Ce projet, qui propose le maintien de la version papier du journal, passe aussi par la suppression de 30 emplois, contre 89 dans celui de la direction, laquelle souhaite se concentrer seulement sur internet, a précisé Romain Altmann, l'un des représentants du comité Inter CGT du quotidien.

Pas d'autres projets connus

"C'est le premier dossier de reprise présenté officiellement aux syndicats. Il ouvre des perspectives aux salariés", a dit Altmann, présent à la rencontre vendredi entre Mme Vulvert, une délégation des élus du CE et le comité Inter CGT, qui est la coordination syndicale composée d'Info'Com-CGT pour les sièges éditoriaux, le SIP-CGT pour les imprimeries et de SPPS pour la distribution.

La trentaine de postes supprimés concerne principalement "des hauts salaires engagés à l'arrivée de la nouvelle direction il y a deux ans", selon Altmann. Il n'y a pas d'autres projets de reprises du quotidien portés à la connaissance des syndicats.

Le journal n'est "pas à vendre"

Christiane Vulvert souhaite présenter d'ici mi-novembre son projet à l'Elysée et au ministère de la Communication, de manière à obtenir le soutien du gouvernement face au propriétaire russe, a dit une source proche du dossier. Selon son projet, la masse salariale, actuellement à 12 millions d'euros, devrait passer à 8 millions.

De plus, la direction de France-Soir a déclaré samedi que le journal n'était "pas à vendre", d'après un porte-parole du groupe. Celui-ci a précisé qu'un investissement minimum de "25 millions d'euros" était nécessaire pour maintenir à flot le journal. Christiane Vulvert propose pour sa part 10 millions, selon les syndicats. (http://www.lefigaro.fr)

Les dessous du sous développement : Mali, un pays où l’emploi ne permet pas de faire face à la pauvreté


Par le constat fait dans les pays en développement et se basant sur les conclusions de différents modèles de croissance, il est unanimement reconnu que la croissance démographique rapide est un frein au processus de développement. L’accroissement de la demande en services, particulièrement en santé et éducation, qu’elle engendre complique la situation des pays y faisant face et qui ne pouvaient même pas satisfaire leur demande initiale.

Outre, l’incapacité de faire face à cette hausse de la demande en services, la croissance démographique donne naissance à une main d’œuvre surabondante qui fait pression sur le marché du travail et qui ne fait qu’aggraver les disparités au niveau de l’emploi.

Les informations disponibles sur le Mali, montrent que ce pays, se retrouve dans une situation alarmante. Avec un taux d’accroissement naturel se trouvant parmi les plus élevés du continent (3.1%) et une population jeune (48% de la population a moins de 15 ans), le Mali présente une configuration où la marche vers la diminution de la pauvreté s’avère ardue.

Avec une population active estimée à 51.4% de la population totale, le Mali a une économie prédominée par le secteur informel et à forte concentration agricole. Dans ce secteur, on retrouve plus de deux tiers des actifs occupés.

Avec un salaire minimum de 29 882 FCFA (64 us) par mois, le Mali est un pays où les disparités salariales s’avèrent importantes. En effet, si dans le secteur formel, le revenu moyen est de 82 000 FCFA, dans le secteur informel il n’est que de 25 000 FCFA, montant inférieur au salaire minimum. On comprend bien, que le salaire minimum en tant qu’outil de protection sociale, ne joue pas son rôle au Mali. Qui pis est, le secteur agricole qui emploie 80% de la population active offre un revenu mensuel moyen de 9 000 FCFA seulement. Quelle discordance !

De plus, en comparant la demande de travail à la qualification de ceux qui cherchent un emploi dans le secteur formel malien, on constate, qu’il existe une divergence/inadéquation entre les qualifications des maliens et le besoin du marché du travail. En effet, dans bon nombre de domaines, certains entrepreneurs sont obligés de faire venir de l’étranger des techniciens spécialisés pour répondre à leur besoin. Cette pratique est très courante dans les domaines des mines, de l’énergie et des télécommunications. Ainsi, les ministères de l’emploi et de la formation professionnelle et de l’éducation ont intérêt à travailler de concert afin que la demande de travail puisse être satisfaite localement.

Somme toute, résoudre les défis que posent le marché du travail malien afin de garantir au peuple les moyens pouvant leur permettre d’améliorer leurs conditions de vie doit être un des priorités du gouvernement malien. Sinon la fuite de cerveaux qui atteint déjà des niveaux exagérés (Plus de 4.000.000 de maliens à l’étranger) s’accentuera davantage et le décollage économique ne sera qu’une utopie.






Sidy Bagayoko

Spécialiste en économie internationale et du développement

Mali : Revue budgétaire conjointe 2011 : Renforcer l’efficacité de la gestion budgétaire


En vue d’améliorer la gestion budgétaire, depuis 2007, le Mali et ses Partenaires Techniques et Financiers (PTF) ont procédé à la revue budgétaire conjointe de l’appui budgétaire général.

Placé sous la présidence du Ministre de l’Economie et des Finances, Lacine Bouaré, cette session de 2011 a eu lieu le jeudi, 20 octobre 2011 à l’Hôtel de l’Amitié de Bamako.

Cette revue s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de l’arrangement spécifique relatif aux appuis budgétaires généraux au Mali, en faveur de notre Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté.

Faut-t-il le rappeler, les récentes études ont montré que le Mali connaît une croissance faible à la moyenne des pays de l’Afrique subsaharien. Mais, sa croissance est supérieure à celle de la zone UEMOA. Sensible à la fluctuation de la production agricole et des prix de produits de base, l’objectif de 7% affiché dans le CSCRP 2007-2011 n’a pas été observé. Toutefois, en dépit de la crise financière internationale, l’économie malienne a atteint une croissance moyenne de 5%. Cet état de fait dénote de la stabilité de la croissance et de l’impact positif des mesures prises par le Gouvernement pour faire face à la crise.

En vue de consolider ces acquis, le Gouvernement et ses partenaires techniques et financiers font annuellement cette revue. «La Revue budgétaire conjointe est pour nous un moment d’une importance capitale, car elle est la marque de notre volonté commune d’améliorer continuellement le dialogue autour de la mise en œuvre de nos politiques et stratégies, notamment les aspects de mobilisation accrue des financements intérieurs et extérieurs, d’utilisation efficace et efficiente desdits financement», a déclaré le Ministre de l’Economie. Il ajoutera que c’est une occasion pour évaluer l’état de mise en œuvre des recommandations des revues précédentes et d’évaluer individuellement les déclencheurs convenus entre le Gouvernement et les Partenaires Techniques et Financiers.

Malgré les efforts consentis par notre pays pour maintenir la stabilité macro-économique, les inquiétudes persistent. Car, explique le Ministre, la crise de la dette souveraine risque d’impacter négativement sur les aides au développement dont nous avons encore besoin pour maintenir notre élan de croissance. Tout comme les années précédentes, le CSCRP servira de référence pour les politiques économiques, financières et sectorielles qui seront mises en œuvre en 2012-2017.

Soulignons que cette rencontre a été une occasion pour les Partenaires Techniques et Financiers de faire une annonce de 89 milliards cette année contre 84 milliards l’année dernière, soit une augmentation de 6%. A la fin des travaux, le Ministre de l’Economie a manifesté sa satisfaction quant à la qualité des échanges et à la pertinence des recommandations formulées.
Oumar KONATE

DÉNONCIATEURS, MANIFESTEZ-VOUS CORRUPTION, ABUS DE POUVOIR, CRIMINALITÉ FINANCIÈRE... VISÉS UNE LOI POUR PROTÉGER LES VICTIMES, TÉMOINS, EXPERTS… LES MESURES ENTRÉES EN VIGUEUR DEPUIS LE 20 OCTOBRE


La protection des victimes, témoins, experts et dénonciateurs de corruption, abus de pouvoir, criminalité financière (…) demeure garantie même après la prononciation d’un jugement
(Ph. O.D.)

UNE loi si désirée et très attendue. Ses dispositions visent à protéger les victimes, témoins, experts et dénonciateurs de corruption. S’ajoutent aussi d’autres infractions telles que le détournement de fonds, l’abus de pouvoir, le blanchiment d’argent… La loi est entrée en vigueur depuis le 20 octobre 2011 et modifie ainsi le code de procédure pénale. Seule sa version en langue arabe est disponible pour l’instant (www.sgg.gov.ma).
C’est une révolution. Car combien de fois des fonctionnaires ou salariés sont acculés à fermer les yeux, au risque de se retrouver accusés de violation du secret professionnel. Menaces physiques et pressions morales aboutissent aussi à consacrer le «laissez-les faire…». Ce cynisme juridique, où la loi sert à camoufler des actes abjects, prend fin. Désormais, la législation pénale protège les citoyens intègres. Aucune mesure disciplinaire ni de poursuite pénale contre les dénonciateurs ayant découvert les faits lors de l’exercice de leur fonction. Cette protection est soumise à conditions: l’existence de «raisons sérieuses» et «la bonne foi». Ce qui revient à sanctionner les faux témoignages en matière criminelle. La peine prévue est de 5 à 10 ans… Les articles 369 et 370 du code pénal ne sont pas un épouvantail. Ils visent plutôt à cadenasser les abus et préserver les droits de la défense. Les garanties accordées aux victimes, témoins, experts et dénonciateurs sont assez étendues. La victime d’abord bénéficie d’un droit d’information. Parquet et police judiciaire sont tenus de l’informer de son «droit de se constituer partie civile». Obligation qui doit être en plus actée dans le procès-verbal. La victime peut même consulter un médecin en cas de besoin. Le ministère public (procureur du roi) aussi bien que le juge d’instruction doivent «prendre toutes les mesures indispensables à la protection des intéressés, des membres de leurs familles, de leurs proches, de leurs biens. Une ligne téléphonique spéciale est réservée à la victime, témoins.


Le législateur inclut également la protection physique rapprochée, le changement de résidence…
Evidemment, l’identité des victimes, témoins, experts et dénonciateurs demeure secrète. Seul le tribunal peut la connaître si la procédure le justifie.
Le principe est de ne pas la divulguer. Elle est conservée dans un dossier spécial et qui est mis à disposition du tribunal en cas de besoin. Une seule exception: si la divulgation de l’identité est indispensable pour l’exercice du droit de la défense. Le tribunal est habilité à la divulguer à condition que le témoin, l’expert ou le dénonciateur donne son accord. Mais une telle option n’est ouverte que lorsque le témoignage est considéré par les juges comme «unique moyen de preuve». Que se passe-t-il si le tribunal décide de ne pas divulguer l’identité de ces personnes?
Le témoignage, l’avis de l’expert ou la dénonciation deviennent de simples informations. Et ne peuvent à eux seuls servir de preuve. Lors de l’audience, le recours au témoignage anonyme est possible. Sur requête du procureur du Roi, le tribunal peut ordonner l’utilisation de moyens de communication à distance. D’autres mesures de protection peuvent être prises par décision motivée. Témoins et experts peuvent être sous écoutes téléphoniques. Leur consentement écrit est exigé par la loi.
Les mesures de protection sont annulées dans deux cas: soit à la demande de l’intéressé, soit à l’initiative du procureur ou du juge d’instruction. Dans cette dernière hypothèse, le législateur ne précise pas en revanche si la décision doit être motivée. Mais l’on peut parier que les juges iront dans ce sens. Ne serait-ce que pour protéger leurs arrières? Professionnellement s’entend.
Faiçal FAQUIHI

Inondations : la Thaïlande en état d'alerte maximum


Les autorités thaïlandaises tentent d'empêcher que le centre de Bangkok ne soit inondé ce week-end. Et incitent ses habitants à quitter la ville. Les inondations qui touchent le pays depuis août risquent de coûter cher à l'économie du pays.La Banque nationale de Thaïlande vient de ramener à 2,6 % seulement sa prévision de croissance pour 2011.

Véritable poumon économique de la Thaïlande, Bangkok se prépare à affronter un week-end à haut risque. C'est en effet samedi ou au plus tard lundi que la rivière Chao Phraya qui traverse la mégalopole devrait dépasser de 2,6 mètres son niveau habituel. Le centre ville de Bangkok, et ses quartiers d'affaires, seraient alors à leur tour atteints par les inondations sans précédent depuis 50 ans qui touchent le paysdepuis le mois d'août dernier. Les grandes marées devraient en effet rendre moins efficaces les opérations de drainage et l'action des bateaux pompes qui, tout au long de la Chao Phraya évacuent l'eau vers la mer. Pour l'heure en effet, seul le centre ville reste au sec. Depuis mercredi, les quartiers bordant la rivière sont déjà inondés, des infiltrations ont eu lieu dans l'enceinte du Palais Royal au nord-ouest de la ville. Plusieurs quartiers ont d'ores et déjà été évacués, et «d'autres devraient l'être dans les deux ou trois prochains jours », a admis le gouverneur de Bangkok Sukhumbhand Paribatra. Le Premier ministre, Yingluck Shinawatra, qui fait face à sa première crise majeure depuis son arrivée au pouvoir, il y a deux mois, a prévenu qu'il fallait s'attendre à ce que certaines zones de la capitale restent inondées pendant un mois. Et admis qu'il n'y avait qu'une chance sur deux pour que la capitale ne soit pas inondée.
Car au delà du symbole que serait l'inondation de la capitale _ du jamais vu depuis celles de 1983 et 1995 _ , c'est le poumon économique du pays qui sera atteint. Ce vendredi, la Banque nationale de Thaïlande a ramené sa prévision de croissance pour 2011 à 2,6 % (contre 4,1 % jusqu'à maintenant) en laissant entendre que ce chiffre pourrait encore être abaissé si le centre de la capitale était touché,. Et depuis quelques jours certains experts du gouvernement laissent même entendre en privé que la croissance pourrait être inférieure à 2 %.
De fait, 60 des 77 provinces du pays sont touchées et si on compte 373 morts et 2 disparus, près de 2,6 millions de personnes seraient sans toit et 1,2 millions d'hectares de terres cultivables sous les eaux.Toujours officiellement, la facture financière est évaluée à moins de 3 milliards d'euros. Mais, d'ores et déjà, un plan d'aide à la reconstruction de 7,3 milliards d'euros, destiné aux PME, a été annoncé. Et la Chambre de commerce et d'industrie du pays avance un coût plus proche de 9 milliards d'euros. Il est vrai que 10.938 entreprises ont fermé leurs portes et que quelques 660.000 salariés sont de ce fait en chômage technique. Toyota a fermé ses trois sites de productions, Honda a également abandonné ses usines noyées, Nikon a arrêté sa production depuis le début d'octobre et Canon qui a déplacé la production de deux de ses sites vient d'abaisser ses prévisions de résultats en raison de la cherté du yen et ... de la situation en Thaïlande. Quand aux usines de Western Digital, qui assurent 60% de la production mondiale du numéro un des disques durs, elles ont aussi touchées par la montée des eaux. Sans oublier le manque à gagner touristique. Près de 1,7 millions de touristes pourraient ainsi ne pas venir dans le pays.
Sauver les quartiers d'affaires

La priorité pour les pouvoirs publics est donc désormais d'empêcher que le centre de Bangkok et ses quartiers d'affaires ne soient inondés. Car les digues installées depuis plusieurs semaines en recourant à près de 10 millions de sacs de sables seront sans aucun doute insuffisantes. La cellule de crise mise en place par les pouvoirs publics (le Froc) essaye de parer au plus pressé. Et accélère notamment les opérations de drainage autour des voies d'accès qui peuvent permettre l'évacuation de la population. Car depuis qu'à été décrété un congé exceptionnel de cinq jours, le Froc et les pouvoirs publics incitent les habitants de la capitale a rejoindre des zones moins risquées du Sud. Et dans la limite où ils peuvent le faire, nombre de thaïlandais ont abandonné la capitale, même si les transports sont en effet perturbés. Sur les 140 entrées et sorties que compte le métro de Bangkok, la moitié ont été fermées. Les trains on également subi de fortes perturbations ce vendredi. Quant aux transports aériens, ils sont encore possible à partir de l'aéroport international de Suvarnabhumi , mais pas de celui de Mon Dueang, qui assurait l'essentiel des vols intérieurs. Fermé depuis plusieurs jours il était, ce vendredi, inondé à près de 90 % de l'aveu même de son directeur. Dans la journée de jeudi plusieurs barrages qui ceinturaient les lieux ont en effet cédé laissant l'eau envahir les parkings où de nombreux habitants avaient garé leurs voitures ... les croyant à l'abri.
Rationnement et envolée des prix

Si de nombreux habitants on déserté la capitale, pour ceux qui restent la vie s'organise avec plus ou moins de facilité. Les prix de certains produits s'envolent à commencer par ceux de l'eau ou même des oeufs qui sont multipliés par cinq voir par dix dans certains endroits. Même constat pour un autre produit recherché que sont les bottes en caoutchouc.Plusieurs magasins de Bangkok ont commencé en milieu de semaine à imposer des mesures de rationnement. Dans un supermarché situé au coeur de la capitale, les clients n'ont désormais plus le droit qu'à un paquet de riz et une boîte d'oeufs par personne. Le papier toilette est également rationné. Pour tenter de faire face à cette situation, le gouvernement a approuvé des importations d'urgence pour trois catégories de marchandises: l'eau potable et les denrées alimentaires (conserves de poisson, oeufs, lait, nouilles instantanées, légumes frais), les produits de consommation courante (papier hygiénique, savon, dentifrice et brosses à dents) et les purificateurs d'eau et machines distributrices d'eau potable.
Photo : AFP

ECRIT PAR

Claude FOUQUET
Journaliste
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25/10 | 10:08 | mis à jour à 10:17

Grève à Air France, 80% des vols devraient être assurés

Les passagers d'Air France étaient confrontés à des perturbations samedi, au premier jour d'une grève à l'appel des syndicats d'hôtesses et de stewards prévue jusqu'à mercredi prochain inclus.
La compagnie, qui a annulé une dizaine de long-courriers par jour samedi et dimanche au départ de Paris, s'estime toutefois en mesure d'assurer 80% de ses vols en ce début de week-end de la Toussaint.
"On est toujours à 80%", a déclaré une porte-parole samedi matin.
Pour cette journée, des vols à destination de New York, Washing

ton, Los Angeles, Tokyo et Pointe Noire, au Congo, ont notamment été annulés.
Sur son site internet www.airfrance.fr, la compagnie prévient que des retards et des annulations de dernière minute sont possibles, le niveau de participation au mouvement étant difficile à estimer.
Les revendications des grévistes, soutenus par l'Unsa-PNC, le SNPNC-FO, Sud Aérien, la CGT, la CFDT et la CFTC, portent sur la réduction du personnel de vol sur les long-courriers et les conditions de travail.
Le ministre des Transports, Thierry Mariani, a fait part de son incompréhension.
"Je ne comprends pas cette grève parce qu'il y a eu des négociations, le personnel a été rassuré", a-t-il dit sur LCI.
"Si la compagnie a des difficultés, ce n'est pas avec une grève de cinq jours au moment des grands départs qu'on restaure son image, qu'on améliore sa compétitivité", a-t-il estimé.
"Si la stratégie des syndicats, c'est systématiquement de lancer des préavis de grève au moment des grands départs, il ne faudra pas s'étonner si certains voyageurs, systématiquement, prennent des billets sur d'autres compagnies au moment des grands départs", a ajouté le ministre.
Cette grève est un baptême du feu pour Alexandre de Juniac, qui a succédé la semaine dernière à Pierre-Henri Gourgeon au poste de directeur général d'Air-France-KLM.
L'ex-directeur de cabinet de l'ancienne ministre de l'Economie Christine Lagarde a aussi été nommé au poste nouvellement créé de P-DG de la compagnie nationale Air France.

lundi 17 octobre 2011

La micro-finance Kafo Jginew face au développement du monde rurale : Les champs visités à Woblè rassurent


Ce mardi 27 septembre 2011, Broulaye Sanogo, agriculteur du village de Woblè a accueilli une 
mission de la délégation de KafoJiginew de Bougouni dans le cadre de la supervision 
post-financement des projets agricoles.

Dans le cadre de la campagne agricole 2011-12, la micro-finance KafoJiginew a accordé des crédits agricoles aux agriculteurs. Parmi ceux-ci figure M. Broulaye Sanogo, agriculteur du village de Wôblè, commune de Tiongui, ex-arrondissement de Kadiana et Cercle de Kolondièba. La mission conduite par M. Bolobéli Diarra, président du conseil d’administration de la délégation de Bougouni et membre de la commission crédit de cette délégation s’est rendue dans les champs de M. Sanogo pour s’enquérir de l’état des cultures.

Sur le terrain, les membres de la délégation ont visité les champs de maïs, de coton, de sorgho, de petit mil,
 de fonio et de l’arachide.

La superficie des terres cultivées par ce paysan quinquagénaire, est de 60 hectares toutes cultures confondues. Outre des travaux champêtres, M. Sanogo, fait le commerce céréalier, l’élevage des bovins,
 des ovins, des caprins et des volailles. Ces activités diversifiées  font de lui un agriculteur polyvalent, 
bien implanté.

En qui concerne le crédit agricole attribué par l’institution de micro-finance KafoJiginew, M. Sanogo a bénéficié d’un prêt de cinq millions de francs CFA qui lui a permis de se doter d’un tracteur. Les propos tenus par l’agriculteur pilote de Wôblè  sont assez clairs pour comprendre ses motivations et 
ses ambitions à demander ce financement à Kafo Jiginew.

Aux dires de M. Sanogo, après avoir hérité de son père des terres cultivables comme tous les habitants
 du village, il a commencé l’agriculture avec la houe, avant d’introduire la charrue.
Cette forme de l’agriculture  lui permettait d’obtenir une quantité suffisante de céréales pour sa consommation. Cependant, son constat a été que de plus en plus, l’insuffisance de pluviométrie 
provoquée par le changement climatique le calendrier agricole, puis le rendement de la campagne.
Il fallait alors réfléchir à moyen capable de soutenir l’agriculture en terme de calendrier agricole et d’augmenter le rendement de son travail. Cela passe impérativement par la mécanisation de
 l’agriculture.

Grâce à un financement de KafoJiginew, M. Sanogo a pu réaliser son rêve. Il affirme que
 l’acquisition
 du tracteur lui a permis d’augmenter les superficies de ces champs et les cultiver en un mois 
contrairement aux autres années dont la durée des semailles s’étendait à 2 mois.

Notre interlocuteur a ajouté que ce crédit agricole lui a été bénéfique tout comme l’ensemble
 du village de Wôblè, dans la mesure où, après la culture de ses champs, il a aidé d’autres agriculteurs 
du villages à labourer les leurs. Comme perspectives, ce paysan modèle envisage la réalisation d’un 
verger en partenariat avec son institution Kafo Jignew.

En conclusion, Broulaye Sanogo a réitéré ses mots de reconnaissance à l’endroit de la micro-finance
 Kafo Jiginew et l’a demandé de poursuivre le financement des projets agricoles de ses homologues 
afin que toute la communauté sorte de la précarité.

Par ailleurs, il a invité les autres paysans a adhéré à Kafo Jiginew afin qu’ils puissent accéder aux financements, par la suite, Sanogo a fait une mise en garde aux mauvais payeurs de crédits qui, 
par le non respect des engagements, créent une situation de méfiance entre l’institution et 
les clients.
La rédaction


Partenariat Kafo Jiginew-BOAD
Les producteurs sont bénéficiaires
Après la mission à Woblè, M. Blotigui Soungalo Mallé, 
chef de la délégation de Bougouni, nous donne les détails sur le fonds BOAB qui a servi au 
financement du tracteur de M. Broulaye Sanogo.

Relais : Monsieur le chef de la délégation quel est l’objet de la mission sur Woblè ?
Blotigui Soungalo Mallé :
 Merci ! D’abord cette mission s’inscrit  dans le cadre de l’information, la sensibilation et la communication de Kafo Jiginew envers les populations en général et les sociétaires 
en particulier. Le partenariat avec les gens recommande d’échanger avec eux, les sensibiliser et les accompagner dans la mise en œuvre des projets financés.
Alors, le mardi 27 septembre 2011 nous avons visité les champs de M. Broulaye Sanogo, qui a bénéficié 
d’un financement de Kafo Jiginew de cinq millions (5 000 000F) remboursables en 3 ans. Ce financement 
a été pris sur une ligne de crédit que l’on appelle le fonds BOAD, un fonds de un milliard cinq cent millions de francs destinés aux producteurs.
Dans les clauses de notre institution, il ne suffit pas d’accorder le crédit à un client, mais il faut aussi l’accompagner en lui donnant des conseils pratiques. C’est pour quoi, à Wôblè, commune de Tiongui, 
Cercle de Kolondièba, une délégation s’est rendue pour voir l’état des cultures de notre client, Broulaye Sanogo et lui donner des informations utiles au développement de notre partenariat.

Relais : Quelles sont vos impressions sur les champs visités ?
BSB :
 La visite des champs de Broulaye Sanogo, nous a donné beaucoup de satisfaction. Par ce que 
nous avons constaté que les superficies des champs ont augmenté. Cette augmentation des terres cultivables engendre logiquement l’augmentation du rendement, celle des revenus ; ainsi les conditions 
de vie seront améliorées. C’est à cette fin que notre institution a accordé ce prêt qui a servi à l’acquisition d’un tracteur.
De nos jours, le maïs, l’arachide, le fonio sont tous mûrs, et les bourses des cotons ont commencé à se fendre. Donc, les cultures de Broulaye Sanogo nous rassurent que le remboursement de crédit ne posera aucun problème.


Relais : Y-a-t-il toujours des crédits disponibles pour les agriculteurs, en dehors du fonds BOAD ?
BSM :
 A Kafo Jiginew, il y a assez de lignes de crédit disponibles pour les producteurs et productrices. Mais, principalement nous avons trois (3) autres fonds : Fonds de développement économique des
 femmes et des jeunes, le fonds est destiné à la culture biologique, et enfin le fonds du programme 
de développement intégré pour la réduction de la pauvreté en « opération N’Dama » Yanfolila.
En résumé, il faut simplement retenir que toutes les activités de production peuvent être financées par l’institution de micro-finance Kafo Jiginew. Nous avons des crédits à très court terme, des crédits 
à court terme, des crédits à moyen terme et des crédits à long terme.

Relais : Quel appel lancez-vous aux partenaires de Kafo Jiginew ?

BSM :
 Je demande tout simplement à nos partenaires de nous soutenir. Je viens de citer les différentes
 lignes de crédits à notre niveau. Toutes ces lignes doivent répondre aux aspirations des populations, de nos clients. Pour ce faire, il faut que les partenaires techniques et financiers nous apportent leurs soutiens.

Pour ce qui concerne, les clients de KafoJiginew, je les invite à venir massivement adhérer à notre institution qui est là pour leur bien être.

A la date d’aujourd’hui, nous avons financé 402 demandes d’investissement ou équipement sur le
 montant de cent soixante quinze millions sept cent mille francs CFA (175 700 000FCFA). Ce montant a été injecté dans le secteur productif pour l’achat des  équipements agricoles : tracteurs, bœufs de labour, batteuses, motopompes, semoirs, décortiqueuses, multiculteurs ;  dans l’aviculture et apiculture. Nous attribuons les crédits dans les conditions très favorables à nos clients en termes de taux d’intérêt et de durée.

Nous sommes là pour les servir c’est pourquoi nous nous rendons dans tous les coins et recoins du pays pour prendre en charge les préoccupations des populations.
Chez nous le client est roi et c’est pourquoi KafoJiginew est le leader de la micro-finance au Mali.
Seydou KONE