samedi 29 octobre 2011
Ecobank : vol et escroquerie dans la bancarisation des bourses : Les victimes entre désespoir et suicide
Le scandale de la bancarisation des bourses à Ecobank, contrairement à ce que d’aucuns pensent, n’a pas fini de faire des dégâts au sein des étudiants spoliés et grugés dans cette nauséabonde affaire de paiement et de retrait des bourses au niveau des guichets automatiques de l’établissement bancaire. Des mois après, les dizaines de milliers d’étudiants victimes de cette pratique pris à bras le corps par la Direction de la banque sont entre le désespoir, le suicide et la mort…
Plus les jours passent, plus le calvaire des dizaines de milliers d’étudiants victimes du vol et de l’escroquerie de ECOBANK-Mali, l’expression n’est pas trop forte, va en augmentation exponentielle. C’est-à-dire, de plus en plus grande ; ceci, de façon inquiétante dans la mesure où après les promesses de début de paiement et de remboursement en juillet dernier, aucune suite favorable jusqu’ici pour ces pauvres étudiants victimes. A cet effet, il faut dire avec larmes, affliction et tristesse, que les étudiants victimes de la bancarisation des bourses à ECOBANK-Mali sont depuis lors entre le désespoir, le suicide et la mort puisque aux morts déjà enregistrés ici et là au niveau de toutes les facultés du pays, se sont ajoutés d’autres.
Endettés, appauvris, malades, et désespérés, certains étudiants victimes ont vite rendu l’âme. Du moins si l’on en croit des témoignages. Ceci, on n’a pas besoin d’être morguier, médecin ou agent recenseur pour l’affirmer dans la mesure où d’une part, les contacts avec le collectif des victimes, leurs amis, familles, camarades de classe ; d’autre part, des visites devant la direction de ECOBANK-Mali et autres agences de l’établissement, ainsi que certains témoignages permettent d’authentifier l’hécatombe et les dégâts funestes causés par la bancarisation des bourses à ECOBANK-Mali. A trois mois de la fin de l’année 2011ou presque, toujours rien pour ces étudiants victimes de la bancarisation des bourses à ECOBANK-Mali. En clair, ils sont mis à part. La petite fumée d’espoir vue par les étudiants lors de l’obtention de la carte magnétique pour assurer les opérations au niveau des guichets automatiques a viré au cauchemar. Dans la pratique les agents de ECOBANK-Mali ont ouvert des comptes sous les mêmes numéros. Du coup, les vrais titulaires n’arrivent pas à faire des opérations. Mais toujours est-il que l’argent continue à prendre des destinations inconnues.
Selon nos sources, il ne s’agit pas d’une erreur ou d’une irrégularité. Mais plutôt d’une combine entre des agents de ECOBANK-Mali et une tierce personne. Cette dernière, une fois informée par son combinard à ECOBANK-Mali, vide rapidement le compte. Avant de rendre compte à son complice. Pendant ce temps, l’étudiant détenteur de la vraie fausse carte magnétique n’y voit que du feu. Avec cette pratique, c’est la bourse annuelle des dizaines de milliers d’étudiants qui ont pris, depuis l’année dernière, des destinations jusque-là encore inconnues.
Par ailleurs, notre source assure et rassure que le compte créé à ECOBANK-Mali pour loger les bourses des étudiants est fictif. Conséquence, aux désagréments déjà enregistrés à cause de cette situation des pauvres étudiants sont venus s’ajouter d’autres.
Et comme il faut s’y attendre, les pertes en vie humaines et bien d’autres désagréments, ne sont pas prêtes de s’arrêter. Car, signalons le, tout de suite, il y en a qui sont encore sur le point de se suicider ou qui s’interrogent sur l’utilité de leur vie. Non seulement, ils n’ont pas leur argent pour faire face aux études et aux charges de leur mémoire de fin d’étude, mais appauvris, désemparés, malades, ils en sont dépourvus et donc incapables d’assurer leurs études et les besoins. « On nous tourne en bourrique à ECOBANK-Mali ; mais toujours rien pour nous… », se lamente la voix mourante et cahoteuse, Soumaïla, un étudiant en fin de cycle qui en plus nous confie que ça n’a pas été facile pour lui de boucler le mois dernier. Mais aussi, qu’il a toutes les peines d’entamer son mémoire de fin de cycle.
Face à cette situation, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mme Ginette Belgarde qui a moult fois dit qu’il travaille avec méthode et patience, oubliant qu’il s’est mis une corde au cou, est vivement interpellée. Encore quelques mois, et ce sera vraisemblablement la fin du régime du Changement et pourtant, les gens ne sont pas encore payés. Parallèlement, les dégâts sont immenses et cruels…
Mais comment les étudiants ont été floués et comment les bourses sont détournées ?
La réponse dans nos prochaines éditions.
Jean pierre James
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