samedi 29 octobre 2011

Le poids des impayés menace la note de plusieurs pays africains, selon Fitch


Le poids des impayés de certains gouvernements africains de la zone franc à leurs créanciers locaux...

Le poids des impayés de certains gouvernements africains de la zone franc à leurs créanciers locaux (fournisseurs, fonctionnaires, assurés sociaux...) peut menacer la note de ces pays, a estimé lundi Fitch Ratings, en citant le Cameroun, le Gabon et le Bénin.
Selon un communiqué de l'agence de notation, cette accumulation d'arriérés "ne constitue pas un défaut" de paiement, mais "reflète souvent des difficultés pour réaliser les paiements ou des querelles contractuelles plutôt qu'une incapacité ou une volonté du pays de ne pas payer".
"Toutefois, elle peut aussi indiquer des problèmes financiers, et les arriérés sont parfois consolidés formellement dans des obligations de dette, auquel cas ils exercent une pression" sur la note, notamment en monnaie locale, selon Fitch.
La dette en monnaie locale du Cameroun, du Bénin et du Gabon est respectivement notée "B-", "B", et "BB-".
L'agence relève que ces impayés ont atteint 1,8% du PIB de l'union monétaire ouest-africaine en 2010 (UEMOA: Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo).
Dans la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cemac), ils ont représenté en moyenne 3,6% du PIB dans quatre des six pays de la zone (Tchad, Centrafrique, Cameroun, Guinée équatoriale, Gabon, Congo), "suggérant un niveau significativement plus haut".
L'agence estime que ces arriérés sont avant tout le signe d'une mauvaise gestion des finances publiques. Dans la zone franc, cela "peut aussi refléter une instabilité politique", comme le conflit en Côte d'Ivoire début 2011, ou être la conséquence de dépenses de période pré-électorale.
Certains pays, tel le Cameroun, privilégient le paiement de leurs créanciers internationaux (dette libellée en devises) au détriment de leurs créanciers nationaux (dette libellée en monnaie locale), rappelle Fitch.
Ces arriérés "peuvent affecter la notation par leur impact sur la croissance de l'économie locale", explique Fitch.
"Les retards de paiement du gouvernement au secteur privé peuvent affaiblir la confiance et l'activité, particulièrement là où les gouvernements jouent un rôle majeur dans l'économie. Un secteur privé faible peut affecter les équilibres des banques et leur capacité à prêter", prévient l'agence. (http://www.starafrica.com)

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