Le gouvernement mauritanien a lancé ce jeudi un appel à l'aide internationale pour financer un plan de secours de 112 millions d'euros. Celui-ci doit approvisionner quotidiennement 800 000 personnes en proie à la sécheresse.
Un jeune garçon à Nouakchott, capitale de la Mauritanie
REUTERS/Rafael Marchante
Le gouvernement mauritanien a lancé ce jeudi un appel à l'aide internationale pour financer un plan de secours aux populations et au bétail d'un coût de plus de 112 millions d'euros, afin de faire face à la sécheresse dans le pays, en grande partie désertique. "Nous lançons un appel, avec insistance, à nos frères et partenaires au développement pour nous aider à mettre en oeuvre et financer un plan d'urgence pour venir en aide à nos populations et leur cheptel menacés par la sécheresse", a déclaré le Premier ministre Moulaye Ould Mohamed Laghdaf au cours d'une conférence de presse.
Ce plan, appelé "Programme d'intervention espoir 2012", doit prendre en charge les besoins des personnes et des animaux pour la période de soudure qui commence en janvier prochain, soit quatre mois plus tôt que d'habitude, a-t-il indiqué. Selon lui, le gouvernement va mettre en vente des produits alimentaires de première nécessité à des prix réduits dans tout le pays, principalement dans les zones sinistrées où quelque 2387 boutiques seront ouvertes par l'Etat. Cette politique profitera à quelque 800.000 personnes qui seront approvisionnées quotidiennement en denrées alimentaires comme le riz, le blé, les huiles, les pâtes alimentaires et le sucre "qui sont les produits les plus consommés dans (le) pays".
Le plan prévoit également un volet cheptel pour lequel le gouvernement devrait acheter et mettre en vente des aliments de bétail variés subventionnés à hauteur de 50%. Ces aliments de bétail "seront vendus partout, dans les zones à haute concentration de bétail et où les pâturages ont été déficitaires", a indiqué Ould Mohamed Laghdaf. Le cheptel constitue 13% du produit national brut (PNB) en Mauritanie et occupe une très grande partie de sa main d'oeuvre, selon le Premier ministre. Le plan prévoit en outre le forage de puits dans des régions à haut potentiel fourrager mais qui sont inhospitalières en raison de l'absence d'eau pour l'abreuvage des animaux.
Selon le Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU, "environ 700.000 personnes" en Mauritanie - près du quart de la population - "sont en proie à une insécurité alimentaire sévère" suite à de mauvaises récoltes.
source : http://lexpansion.lexpress.fr/afrique/la-mauritanie-reclame-une-aide-internationale-pour-lutter-contre-la-famine_270165.html
samedi 12 novembre 2011
XXIIIème sommet Afrique-France Bilan de l’économie africaine : des performances insuffisantes
L’histoire de l’Afrique depuis les indépendances est jalonnée de relances ambitieuses de l’économie africaine, mais force est de constater qu’aucune d’entre elles n’a donné de résultat tangible. Sans doute, la volonté politique du G8 d’aider l’Afrique à sortir du piège de la pauvreté est-elle plus forte aujourd’hui qu’hier - encore que bien timide dans les domaines des subventions agricoles ou du réchauffement climatique, dont l’Afrique est la première victime. Cela suffira-t-il à faire la différence ? On voudrait le croire, mais le bilan de l’état actuel du continent oblige à la prudence.
Par Jean-Claude Berthélemy Professeur d’économie à l’Université de Paris 1
A l’heure où les « grands » plans pour l’Afrique redeviennent à la mode, il n’est pas inutile de faire le bilan du développement économique de la région. Les optimistes diront que ces dernières années de nombreux pays africains ont connu des performances encourageantes. Selon la Commission pour l’Afrique de Tony Blair, une vingtaine de pays ont enregistré une croissance de plus de 5 % en 2003. Mais il y a à cela des raisons conjoncturelles. La hausse des cours du pétrole et des métaux a stimulé la croissance des pays qui en sont exportateurs. Une relative stabilisation des cours agricoles a aussi joué un rôle, ceux du cacao s’étant même envolés en raison de la crise ivoirienne. De plus, 2003 a été une année de bonnes récoltes dans plusieurs zones, notamment dans la bande sahélienne. Enfin le rétablissement de la paix civile a permis un retour de la croissance dans nombre de pays, comme en République démocratique du Congo (RDC), à partir il est vrai d’un niveau dramatiquement bas. Mais parallèlement, la hausse des prix du pétrole appauvrit les pays importateurs ; l’année 2003 a été suivie par des récoltes catastrophiques en 2004 dans le Sahel, en raison de la sécheresse et de l’invasion des criquets ; d’autres crises et guerres civiles (Côte d’Ivoire, Soudan) se prolongent.
Le nombre de « locomotives » qui pourraient tirer la croissance est limité
En fait, au cours de pratiquement chacune des dix dernières années, y compris en 2004 et 2005, bon nombre de pays africains ont connu une croissance rapide. Mais, chaque année, ce sont des pays différents qui semblent s’en sortir, à peu d’exceptions près. En conséquence, seule une dizaine de pays, totalisant 100 millions d’habitants, ont maintenu pendant dix ans de bonnes performances économiques, et une douzaine (250 millions d’habitants) ont quant à eux régressé. Parmi ceux qui s’en sont bien sortis ces dix dernières années, on trouve des pays tirés par le pétrole (Angola, Guinée Equatoriale, Soudan), des pays de trop petite taille pour pouvoir changer la donne dans leurs régions respectives (Bénin, Botswana, Cap Vert, Rwanda), plus le Mali, le Mozambique et l’Ouganda. Ainsi, le nombre de « locomotives » qui pourraient tirer la croissance est-il limité. Aucun des grands pays que sont l’Afrique du Sud, l’Algérie, l’Egypte, l’Ethiopie, le Kenya, le Maroc, le Nigeria, la RDC et la Tanzanie n’a eu pour l’instant le ressort suffisant pour jouer ce rôle. Il n’est dès lors pas étonnant que l’Afrique reste à la traîne dans la poursuite des Objectifs du millénaire pour le développement. Dans un récent rapport, la Banque africaine de développement (BAD) indique que, pour l’objectif de réduction de l’extrême pauvreté et de la faim, un tiers des pays est en net retard sur les objectifs, et un autre tiers est même en nette régression. Dans le domaine de l’éducation et de la santé, les perspectives sont tout aussi peu encourageantes. Et encore cette appréciation est-elle exagérément optimiste : là où apparaît un retard de moitié par rapport aux objectifs, celui-ci est considéré par la BAD comme « léger ». De fait, l’actualité africaine est jalonnée de nouveaux drames humains tels que famines ou épidémies, qui sont autant de résultats directement imputables à l’échec du développement économique.
Vers un partenariat public-privé ?
Certes, si l’on regarde un peu plus de dix ans en arrière, des progrès relatifs ont été enregistrés, grâce aux réformes économiques, à l’amélioration de la gouvernance et, plus récemment, au renouveau de l’aide au développement. Mais les réformes avancent à pas comptés. Par exemple, si les privatisations d’entreprises du secteur concurrentiel ont été menées à bien dans beaucoup de pays, la réforme des services publics tels que ceux de l’eau, de l’électricité ou des télécommunications est lente, quand elle ne va pas à reculons. La réforme et la relance des secteurs sociaux de l’éducation et de la santé, stratégiques pour la lutte contre la pauvreté, restent également insuffisantes un peu partout.
Il est tentant de répondre que la réalisation de ces ambitions ne peut se faire sans financements nouveaux. Mais on constate que, quand les fonds commencent à être disponibles, leur utilisation bute, dans la majorité des pays, sur une insuffisante capacité d’élaboration des stratégies et de mise en œuvre des projets par les pouvoirs publics. Sans doute est-ce en partie le résultat de deux décennies perdues (de 1980 à 1999), pendant lesquelles les capacités se sont étiolées. Mais il faut aussi reconnaître que le secteur public seul, même avec davantage d’aide financière extérieure, ne peut pas faire face aux défis du développement en Afrique.
Des signes encourageants naissent de l’initiative privée, que celle-ci vienne d’entreprises ou d’organisations de la société civile. Encore faut-il parvenir à établir un véritable partenariat public-privé, qui ne peut se développer que dans un contexte de bonne gouvernance. Même si, grâce à une tendance à la démocratisation, des progrès ont été accomplis dans ce domaine, beaucoup reste à faire. Il s’agit de sujets sur lesquels les pays développés peuvent susciter des avancées substantielles, comme l’a montré le processus de Kimberley visant à moraliser le marché international du diamant ou l’Initiative de transparence dans les industries extractives, lancée par Tony Blair en 2003, et à laquelle ont adhéré plusieurs pays africains. Des initiatives africaines, comme le processus de revue par les pairs du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad), peuvent aussi y contribuer.
Jean-Claude Berthélemy
Par Jean-Claude Berthélemy Professeur d’économie à l’Université de Paris 1
A l’heure où les « grands » plans pour l’Afrique redeviennent à la mode, il n’est pas inutile de faire le bilan du développement économique de la région. Les optimistes diront que ces dernières années de nombreux pays africains ont connu des performances encourageantes. Selon la Commission pour l’Afrique de Tony Blair, une vingtaine de pays ont enregistré une croissance de plus de 5 % en 2003. Mais il y a à cela des raisons conjoncturelles. La hausse des cours du pétrole et des métaux a stimulé la croissance des pays qui en sont exportateurs. Une relative stabilisation des cours agricoles a aussi joué un rôle, ceux du cacao s’étant même envolés en raison de la crise ivoirienne. De plus, 2003 a été une année de bonnes récoltes dans plusieurs zones, notamment dans la bande sahélienne. Enfin le rétablissement de la paix civile a permis un retour de la croissance dans nombre de pays, comme en République démocratique du Congo (RDC), à partir il est vrai d’un niveau dramatiquement bas. Mais parallèlement, la hausse des prix du pétrole appauvrit les pays importateurs ; l’année 2003 a été suivie par des récoltes catastrophiques en 2004 dans le Sahel, en raison de la sécheresse et de l’invasion des criquets ; d’autres crises et guerres civiles (Côte d’Ivoire, Soudan) se prolongent.
Le nombre de « locomotives » qui pourraient tirer la croissance est limité
En fait, au cours de pratiquement chacune des dix dernières années, y compris en 2004 et 2005, bon nombre de pays africains ont connu une croissance rapide. Mais, chaque année, ce sont des pays différents qui semblent s’en sortir, à peu d’exceptions près. En conséquence, seule une dizaine de pays, totalisant 100 millions d’habitants, ont maintenu pendant dix ans de bonnes performances économiques, et une douzaine (250 millions d’habitants) ont quant à eux régressé. Parmi ceux qui s’en sont bien sortis ces dix dernières années, on trouve des pays tirés par le pétrole (Angola, Guinée Equatoriale, Soudan), des pays de trop petite taille pour pouvoir changer la donne dans leurs régions respectives (Bénin, Botswana, Cap Vert, Rwanda), plus le Mali, le Mozambique et l’Ouganda. Ainsi, le nombre de « locomotives » qui pourraient tirer la croissance est-il limité. Aucun des grands pays que sont l’Afrique du Sud, l’Algérie, l’Egypte, l’Ethiopie, le Kenya, le Maroc, le Nigeria, la RDC et la Tanzanie n’a eu pour l’instant le ressort suffisant pour jouer ce rôle. Il n’est dès lors pas étonnant que l’Afrique reste à la traîne dans la poursuite des Objectifs du millénaire pour le développement. Dans un récent rapport, la Banque africaine de développement (BAD) indique que, pour l’objectif de réduction de l’extrême pauvreté et de la faim, un tiers des pays est en net retard sur les objectifs, et un autre tiers est même en nette régression. Dans le domaine de l’éducation et de la santé, les perspectives sont tout aussi peu encourageantes. Et encore cette appréciation est-elle exagérément optimiste : là où apparaît un retard de moitié par rapport aux objectifs, celui-ci est considéré par la BAD comme « léger ». De fait, l’actualité africaine est jalonnée de nouveaux drames humains tels que famines ou épidémies, qui sont autant de résultats directement imputables à l’échec du développement économique.
Vers un partenariat public-privé ?
Certes, si l’on regarde un peu plus de dix ans en arrière, des progrès relatifs ont été enregistrés, grâce aux réformes économiques, à l’amélioration de la gouvernance et, plus récemment, au renouveau de l’aide au développement. Mais les réformes avancent à pas comptés. Par exemple, si les privatisations d’entreprises du secteur concurrentiel ont été menées à bien dans beaucoup de pays, la réforme des services publics tels que ceux de l’eau, de l’électricité ou des télécommunications est lente, quand elle ne va pas à reculons. La réforme et la relance des secteurs sociaux de l’éducation et de la santé, stratégiques pour la lutte contre la pauvreté, restent également insuffisantes un peu partout.
Il est tentant de répondre que la réalisation de ces ambitions ne peut se faire sans financements nouveaux. Mais on constate que, quand les fonds commencent à être disponibles, leur utilisation bute, dans la majorité des pays, sur une insuffisante capacité d’élaboration des stratégies et de mise en œuvre des projets par les pouvoirs publics. Sans doute est-ce en partie le résultat de deux décennies perdues (de 1980 à 1999), pendant lesquelles les capacités se sont étiolées. Mais il faut aussi reconnaître que le secteur public seul, même avec davantage d’aide financière extérieure, ne peut pas faire face aux défis du développement en Afrique.
Des signes encourageants naissent de l’initiative privée, que celle-ci vienne d’entreprises ou d’organisations de la société civile. Encore faut-il parvenir à établir un véritable partenariat public-privé, qui ne peut se développer que dans un contexte de bonne gouvernance. Même si, grâce à une tendance à la démocratisation, des progrès ont été accomplis dans ce domaine, beaucoup reste à faire. Il s’agit de sujets sur lesquels les pays développés peuvent susciter des avancées substantielles, comme l’a montré le processus de Kimberley visant à moraliser le marché international du diamant ou l’Initiative de transparence dans les industries extractives, lancée par Tony Blair en 2003, et à laquelle ont adhéré plusieurs pays africains. Des initiatives africaines, comme le processus de revue par les pairs du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad), peuvent aussi y contribuer.
Jean-Claude Berthélemy
Nouveau plan de rigueur : quel impact pour vos placements
Les placements financiers n'échappent pas au nouveau plan de rigueur. Pour la troisième fois du quinquennat, le gouvernement a décidé d'augmenter le prélèvement forfaitaire libératoire (PFL), qui devrait passer, si le projet est voté en l'état, de 19 % actuellement à 24 % au 1 er janvier 2012. Avec les prélèvements sociaux à 13,5 %, cela porte la taxation globale de 32,5 % à 37,5 %. Ce taux ne s'applique cependant pas systématiquement.
Les épargnants disposent généralement d'un choix et peuvent soumettre leurs gains soit à ce PFL, soit à l'impôt sur le revenu (IR) - dans ce cas, les prélèvements sociaux sont également à ajouter et dus. Plusieurs catégories de placements sont impactés.
Les dividendes
Il s'agit du revenu régulier, généralement connu d'avance, que versent les sociétés à leurs actionnaires. La plupart d'entre eux ont actuellement tout intérêt à opter pour l'imposition de ces dividendes à l'impôt sur le revenu. En plus des taux parfois plus cléments, ils bénéficient d'abattements qui minorent encore la note (40 % sur les dividendes, 1.525 euros pour un célibataire ou 3.050 euros pour un couple et déductibilité de 5,8 % de CSG déjà versés). « Par le jeu de ces réductions, la facture est actuellement systématiquement moins salée pour les contribuables des trois premières tranches (5,5 %, 14 % et 30 %) et pour ceux de la dernière à 41 %, quand leurs dividendes ne dépassent pas 19.406 euros pour un célibataire et 38.811 euros pour un couple », explique Gilles Etienne, directeur du pôle expertise patrimoniale chez Cyrus Conseil. Pour toutes ces personnes, rien ne change : ils ne sont pas concernés par l'augmentation du taux du PFL, puisqu'ils utilisent a priori l'impôt sur le revenu.
Pour ceux imposés 41 % en revanche et dont les dividendes dépassent les seuils ci-dessus, le PFL n'aura, compte tenu de la hausse de son taux à 24 %, plus aucun intérêt en 2012, l'impôt sur le revenu étant dans tous les cas plus avantageux (mais aussi plus lourd qu'avec l'actuel PFL à 19 % !). En résumé, plus personne n'aura intérêt à utiliser le PFL l'an prochain pour l'imposition de ses dividendes et les plus fortunés paieront davantage à l'IR, que ce qu'ils acquittaient cette année avec le PFL à 19 % (tableau ci-dessus).
Bon à savoir
L'option pour l'impôt sur le revenu ou le PFL se fait une fois l'an pour tous les dividendes encaissés dans l'année. Aussi, si vous aviez l'habitude d'opter pour le PFL, n'oubliez pas, l'an prochain, de changer votre fusil d'épaule. Par ailleurs, les détenteurs de compte titres ont intérêt à basculer les valeurs qui offrent un dividende dans un PEA (plan d'épargne en actions). Cela n'est possible que pour certains titres, notamment de sociétés européennes. Les dividendes ne seront alors taxés qu'à 19 % au-delà de deux ans de détention et exonérés au-delà de cinq ans. Les plus-values y seront également beaucoup mieux traitées : 19 % dans le compte titres, mais 0 % dans un PEA de plus de cinq ans. Cela suppose cependant de vendre ses titres et de les racheter dans le cadre d'un PEA. Attention aux plus-values dégagées au cours de l'opération, qui sont taxables, sauf si vous détenez un stock de moins-values suffisant pour les éponger (celles des dix dernières années).
Les autres placements concernés
Le gouvernement souligne aussi « que la fiscalité des intérêts est portée de 19 % à 24 % ». La liste précise de ces placements sera donnée au moment du dépôt du projet de loi la semaine prochaine. Sont a priori concernés tous les placements dits à « revenus fixes » qui autorisent l'option pour le PFL : les comptes et livrets bancaires (hors livrets réglementés comme le Livret A, le LDD, le LEP...), les plan et compte épargne logement, les comptes à terme, etc. - les plus-values mobilières (issues des cessions d'actions ou sicav ou FCP notamment) et immobilières ne sont pas concernées et restent imposées à 19 %. Pour tous les placements visés par la hausse, les épargnants ont également le choix entre l'imposition au titre des revenus ou au PFL. Ici, à la différence des dividendes, aucun abattement n'est accordé en cas d'option pour l'impôt sur le revenu. Toutes les personnes imposées aux tranches de 5,5 % et de 14 % ont donc intérêt à privilégier l'impôt sur le revenu, les autres (tranches à 30 % et 41 %) le PLF, même majoré à 24 %.
Bon à savoir
Les placements concernés par la hausse du PFL sont des produits à court terme et permettent surtout de gérer sa trésorerie. « Avec la hausse du taux du PFL l'an prochain, les plus fortunés ont intérêt à utiliser l'assurance-vie pour leur épargne de court terme », conseille Marie Perardelle, directeur de l'ingénierie patrimoniale du groupe Primonial. Les taux du prélèvement sont de 15 % en cas de retrait après quatre ans et de 7,5 % après huit ans, soit bien plus avantageux que les 24 % applicables l'an prochain sur les comptes ou autres livrets. Les contrats d'assurance-vie actuels autorisent généralement les entrées et sorties librement et sans frais. Cela, bien sûr, à condition d'avoir préalablement rempli ses livrets exonérés (Livrets A, etc., lire ci-contre) jusqu'aux plafonds autorisés.
MIREILLE WEINBERG
Standard and Poor's annonce par erreur la dégradation de la note de la France
L'Autorité des marchés financiers a annoncé jeudi 10 novembre l'ouverture d'une enquête sur l'information erronée diffusée dans la journée par l'agence de notation Standard and Poor's au sujet d'une prétendue dégradation de la note souveraine française. Paris avait demandé plus tôt à l'AMF et à l'Autorité de supervision financière européenne de se saisir de l'affaire.
L'agence de notation financière Standard and Poor's (S&P) a en effet reconnu avoir diffusé par erreur à certains de ses abonnés un "message" annonçant que la note de la France avait été abaissée, au risque d'attiser la nervosité extrême des marchés face à la contagion de la crise de la dette en Europe. "Ce n'est pas le cas : la note de la République française est inchangée à 'AAA', assortie d'une perspective stable, et cet incident n'est pas lié à une quelconque activité de surveillance de la note", indique le communiqué de l'agence.
Le ministre français des finances, François Baroin, avait qualifié de "rumeur assez choquante ces informations qui ne correspondent à aucun fondement". "On ne laissera aucun message négatif passer. On a une stratégie, on a un rendez-vous en matière de déficits qui est fixé. On ne variera pas d'un iota", a-t-il déclaré jeudi à Lyon en marge d'une conférence sur l'économie.
Vendredi 11 novembre, le commissaire européen chargé des services financiers, Michel Barnier a, lui, parlé d'"incident grave". Cela "montre que dans la situation extrêmement volatile et tendue des marchés actuellement, les acteurs de ces marchés doivent faire la preuve d'une rigueur et d'un sens particulier de la responsabilité", a-t-il rappelé.
Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, parle lui d'"un festival". "Si les agences de notation (...) se trouvent dans cette situation d'imprécision et de non professionnalisme c'est assez désolant", a-t-il ajouté sur l'antenne d'I-Télé.
LA PREMIÈRE ALERTE DE MOODY'S
Cette erreur, sur laquelle l'agence de notation a promis de faire la lumière, intervient alors que l'écart entre le taux des obligations à dix ans de l'Allemagne et de la France sur le marché de la dette a atteint un nouveau record historique jeudi, au-delà des 170 points de base. Cet écart reflète la différence de traitement par les investisseurs entre les deux pays, pourtant l'un et l'autre notés triple A par les agences.
Mi-octobre, l'agence Moody's avait donné un premier coup de canif au triple A de la France, en annonçant qu'elle se donnait trois mois pour déterminer si la perspective "stable" de la note était toujours justifiée, au vu de la dégradation de la situation économique. Cette annonce a joué un rôle dans la décision du gouvernement français d'annoncer lundi un nouveau plan d'austérité, qui prévoit des économies de 7 milliards d'euros en 2012. Ce programme d'austérité est venu s'ajouter à un précédent train de mesures fin août censées rapporter 12 milliards de recettes supplémentaires en 2011 et 2012.
La France bénéficie actuellement de la meilleure note possible de la part des trois agences de notation que sont Moody's, Standard & Poor's et Fitch Ratings. Cela lui permet d'emprunter sur les marchés dans des conditions théoriquement très favorables. Les agences de notation, qui évaluent pour les investisseurs la capacité des Etats ou des entreprises à honorer leur dette, sont accusées de dicter leur loi aux gouvernements de la zone euro, qui multiplient les gages de bonne volonté à l'égard des marchés pour ne pas mettre en péril le financement de leur dette.
L'agence de notation financière Standard and Poor's (S&P) a en effet reconnu avoir diffusé par erreur à certains de ses abonnés un "message" annonçant que la note de la France avait été abaissée, au risque d'attiser la nervosité extrême des marchés face à la contagion de la crise de la dette en Europe. "Ce n'est pas le cas : la note de la République française est inchangée à 'AAA', assortie d'une perspective stable, et cet incident n'est pas lié à une quelconque activité de surveillance de la note", indique le communiqué de l'agence.
Le ministre français des finances, François Baroin, avait qualifié de "rumeur assez choquante ces informations qui ne correspondent à aucun fondement". "On ne laissera aucun message négatif passer. On a une stratégie, on a un rendez-vous en matière de déficits qui est fixé. On ne variera pas d'un iota", a-t-il déclaré jeudi à Lyon en marge d'une conférence sur l'économie.
Vendredi 11 novembre, le commissaire européen chargé des services financiers, Michel Barnier a, lui, parlé d'"incident grave". Cela "montre que dans la situation extrêmement volatile et tendue des marchés actuellement, les acteurs de ces marchés doivent faire la preuve d'une rigueur et d'un sens particulier de la responsabilité", a-t-il rappelé.
Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, parle lui d'"un festival". "Si les agences de notation (...) se trouvent dans cette situation d'imprécision et de non professionnalisme c'est assez désolant", a-t-il ajouté sur l'antenne d'I-Télé.
LA PREMIÈRE ALERTE DE MOODY'S
Cette erreur, sur laquelle l'agence de notation a promis de faire la lumière, intervient alors que l'écart entre le taux des obligations à dix ans de l'Allemagne et de la France sur le marché de la dette a atteint un nouveau record historique jeudi, au-delà des 170 points de base. Cet écart reflète la différence de traitement par les investisseurs entre les deux pays, pourtant l'un et l'autre notés triple A par les agences.
Mi-octobre, l'agence Moody's avait donné un premier coup de canif au triple A de la France, en annonçant qu'elle se donnait trois mois pour déterminer si la perspective "stable" de la note était toujours justifiée, au vu de la dégradation de la situation économique. Cette annonce a joué un rôle dans la décision du gouvernement français d'annoncer lundi un nouveau plan d'austérité, qui prévoit des économies de 7 milliards d'euros en 2012. Ce programme d'austérité est venu s'ajouter à un précédent train de mesures fin août censées rapporter 12 milliards de recettes supplémentaires en 2011 et 2012.
La France bénéficie actuellement de la meilleure note possible de la part des trois agences de notation que sont Moody's, Standard & Poor's et Fitch Ratings. Cela lui permet d'emprunter sur les marchés dans des conditions théoriquement très favorables. Les agences de notation, qui évaluent pour les investisseurs la capacité des Etats ou des entreprises à honorer leur dette, sont accusées de dicter leur loi aux gouvernements de la zone euro, qui multiplient les gages de bonne volonté à l'égard des marchés pour ne pas mettre en péril le financement de leur dette.
La CGT craint que "France Soir" ne devienne un organe du FN
Le syndicat Info'Com CGT de France Soir redoute que le quotidien fondé par Pierre Lazareff devienne un organe de propagande du Front national, après que son propriétaire russe a annoncé qu'il voterait pour Marine Le Pen à l'élection présidentielle de 2012.
Interrogé sur ses intentions de vote dans l'édition Médiasphère de LCI, vendredi 11 novembre, Alexandre Pugachev, qui a la nationalité française, a déclaré dans un français approximatif : "Je tente vers Marine Le Pen." Alors que le journaliste lui demande s'il parle sérieusement, l'homme d'affaires répond : "Il y a 20 % quand même des intentions de vote pour elle." "Il n'y a pas beaucoup qui se déclarent [publiquement en sa faveur] mais je ne vois pas pourquoi, c'est pas une fasciste", ajoute-t-il.
"UNE LIGNE ÉDITORIALE POPULISTE NAUSÉABONDE"
Dans un communiqué, le syndicat Info'Com CGT de France Soir estime que le "faux-nez du projet Pougachev vient de tomber". "Pour le milliardaire, le repreneur idéologique de France Soir, c'est le Front national !", écrit le syndicat, dénonçant une "nouvelle dérive" après la publication de communiqués validant "les déviations d'une ligne éditoriale populiste nauséabonde", selon lui.
"Jamais le Comité Inter CGT et Info'Com CGT ne pourront accepter que France Soir devienne un nouveau canal des thèses de l'extrême droite", met en garde le syndicat.
Réagissant à cette confidence, la Société des journalistes (SDJ) de France Soir a également exprimé sa "vive consternation" dans un communiqué. "Qu'il vote pour la candidate Front national lors de la présidentielle ne regarde que lui ; qu'il l'affirme, publiquement et ès qualité, engage, malgré eux, tous les salariés de l'entreprise qu'il préside et ses journalistes en particulier", ajoute la SDJ, qui "souligne sa volonté de préserver une forme de neutralité et d'équilibre politiques".
Selon Renaud Revel, journaliste de L'Express spécialisé dans les médias, M. Pougachev aurait notamment proposé une série de couvertures sur l'immigration en 2010.
INQUIÉTUDE SUR L'AVENIR DU QUOTIDIEN
Les salariés de France Soir et leurs soutiens ont manifesté jeudi devant le ministère de la culture et de la communication à Paris pour exprimer leur inquiétude sur l'avenir du quotidien.
Le journal a été placé sous protection de la justice (clause de sauvegarde) en août et M. Pougachev a annoncé en octobre qu'il envisageait l'arrêt de l'édition papier pour faire un journal gratuit sur Internet, en supprimant 89 emplois sur 127. L'arrêt de l'édition papier est théoriquement prévue mi-décembre et la fin de la procédure de sauvegarde juste avant Noël.
France Soir, qui vendait plus d'un million d'exemplaires dans les années 1960 quand il était le titre phare de la presse quotidienne française, deviendrait ainsi le premier quotidien national en France à quitter le support papier.
M. Pugachev, fils d'un milliardaire russe, a expliqué sa décision par l'impossibilité de redresser les comptes du journal, qui devrait perdre encore 19 millions d'euros cette année. France Soir, qui vend en moyenne 70 000 exemplaires par jour, visait selon sa direction 100 000 exemplaires pour devenir rentable.
LA CGT EN APPELLE AU GOUVERNEMENT
Vendredi, il s'est dit aussi prêt à vendre France Soir pour un euro symbolique si le repreneur s'engage à faire vivre le journal sur le papier et à en payer les dettes, soit 3 millions d'euros, selon lui.
De son côté, Christiane Vulvert, ancienne directrice générale du journal, a proposé une reprise du titre, moyennant un apurement des dettes et du passif, une participation du vendeur aux pertes de la première année et la suppression d'une trentaine de postes.
Le syndicat Info'Com CGT de France Soir en appelle au gouvernement et en particulier au ministre de la culture, Frédéric Mitterrand, qui s'est engagé jeudi à soutenir tout projet qui s'articulerait autour du papier et du Web, et non sur le seul Web. "Les aides à la presse peuvent-elles aider au développement des idées nauséabondes du Front national ?", demande-t-il.
Des personnalités de la presse et des élus ont apporté leur soutien au quotidien, à l'image des députés Marie-George Buffet (PCF), Claude Bartolone (PS), Noël Mamère (EE-LV), Jack Lang (PS) et Christian Estrosi (UMP).
Interrogé sur ses intentions de vote dans l'édition Médiasphère de LCI, vendredi 11 novembre, Alexandre Pugachev, qui a la nationalité française, a déclaré dans un français approximatif : "Je tente vers Marine Le Pen." Alors que le journaliste lui demande s'il parle sérieusement, l'homme d'affaires répond : "Il y a 20 % quand même des intentions de vote pour elle." "Il n'y a pas beaucoup qui se déclarent [publiquement en sa faveur] mais je ne vois pas pourquoi, c'est pas une fasciste", ajoute-t-il.
"UNE LIGNE ÉDITORIALE POPULISTE NAUSÉABONDE"
Dans un communiqué, le syndicat Info'Com CGT de France Soir estime que le "faux-nez du projet Pougachev vient de tomber". "Pour le milliardaire, le repreneur idéologique de France Soir, c'est le Front national !", écrit le syndicat, dénonçant une "nouvelle dérive" après la publication de communiqués validant "les déviations d'une ligne éditoriale populiste nauséabonde", selon lui.
"Jamais le Comité Inter CGT et Info'Com CGT ne pourront accepter que France Soir devienne un nouveau canal des thèses de l'extrême droite", met en garde le syndicat.
Réagissant à cette confidence, la Société des journalistes (SDJ) de France Soir a également exprimé sa "vive consternation" dans un communiqué. "Qu'il vote pour la candidate Front national lors de la présidentielle ne regarde que lui ; qu'il l'affirme, publiquement et ès qualité, engage, malgré eux, tous les salariés de l'entreprise qu'il préside et ses journalistes en particulier", ajoute la SDJ, qui "souligne sa volonté de préserver une forme de neutralité et d'équilibre politiques".
Selon Renaud Revel, journaliste de L'Express spécialisé dans les médias, M. Pougachev aurait notamment proposé une série de couvertures sur l'immigration en 2010.
INQUIÉTUDE SUR L'AVENIR DU QUOTIDIEN
Les salariés de France Soir et leurs soutiens ont manifesté jeudi devant le ministère de la culture et de la communication à Paris pour exprimer leur inquiétude sur l'avenir du quotidien.
Le journal a été placé sous protection de la justice (clause de sauvegarde) en août et M. Pougachev a annoncé en octobre qu'il envisageait l'arrêt de l'édition papier pour faire un journal gratuit sur Internet, en supprimant 89 emplois sur 127. L'arrêt de l'édition papier est théoriquement prévue mi-décembre et la fin de la procédure de sauvegarde juste avant Noël.
France Soir, qui vendait plus d'un million d'exemplaires dans les années 1960 quand il était le titre phare de la presse quotidienne française, deviendrait ainsi le premier quotidien national en France à quitter le support papier.
M. Pugachev, fils d'un milliardaire russe, a expliqué sa décision par l'impossibilité de redresser les comptes du journal, qui devrait perdre encore 19 millions d'euros cette année. France Soir, qui vend en moyenne 70 000 exemplaires par jour, visait selon sa direction 100 000 exemplaires pour devenir rentable.
LA CGT EN APPELLE AU GOUVERNEMENT
Vendredi, il s'est dit aussi prêt à vendre France Soir pour un euro symbolique si le repreneur s'engage à faire vivre le journal sur le papier et à en payer les dettes, soit 3 millions d'euros, selon lui.
De son côté, Christiane Vulvert, ancienne directrice générale du journal, a proposé une reprise du titre, moyennant un apurement des dettes et du passif, une participation du vendeur aux pertes de la première année et la suppression d'une trentaine de postes.
Le syndicat Info'Com CGT de France Soir en appelle au gouvernement et en particulier au ministre de la culture, Frédéric Mitterrand, qui s'est engagé jeudi à soutenir tout projet qui s'articulerait autour du papier et du Web, et non sur le seul Web. "Les aides à la presse peuvent-elles aider au développement des idées nauséabondes du Front national ?", demande-t-il.
Des personnalités de la presse et des élus ont apporté leur soutien au quotidien, à l'image des députés Marie-George Buffet (PCF), Claude Bartolone (PS), Noël Mamère (EE-LV), Jack Lang (PS) et Christian Estrosi (UMP).
Office du Niger : Du rythme et de l'engagement
Les opérations chirurgicales se poursuivent dans la plus grosse entreprise hydro agricole du pays mais ne se ressemblent guère. La dernière qui semble satisfaire une grande majorité des puristes de la Zone Office du Niger a ceci de particulière qu’elle rend au malade le remède par lequel il peut se soigner. De quoi dire que la paire Amadou Boye Coulibaly – Boubacar Sow doit gagner. Analyse d’une équipe new look qui doit assurer.
Comme à l’époque où nos autorités s’ingéniaient à trouver en langue vernaculaire la traduction la plus appropriée du concept « décentralisation », les linguistes maliens ont frappé un grand coup pour faire adhérer les populations rurales en trouvant cette expression : maara segira so (littéralement, le retour du pouvoir à la maison ou l’appropriation par les populations de leur destinée). En bon administrateur civil, moulé donc dans la gestion des ressources humaines (la grande plaie de l’Office du Niger) et de par son expérience de représentant de l’exécutif régional de Ségou durant la période 2005-2009, Abou Sow Ministre de tutelle, a sorti sa recette les mois de Juillet et Septembre dernier. L’Office du Niger doit pouvoir se gérer lui-même, à l’orée de ses 80 ans dans deux mois, les cadres qui s’y trouvent n’ayant rien à envier aux petits missionnaires (expression que nous tirons de nos cahiers d’écolier parlant de l’histoire coloniale) qui sont plus prompts à se comparer à la grenouille qui veut grossir plus que le bœuf (une fable de la Fontaine) en bravant leur hiérarchie au lieu de remplir correctement leurs missions premières.
UNE PAIRE QUI NE DOIT PAS PERDRE
Du chapeau magique d’Abou Sow, contre toute attente, il tire donc son duo qui, pour un trimestre, s’accommode à panser les blessures quand il le faut, et à crever l’abcès lorsque c’est nécessaire. Du PDG, Amadou Boye Coulibaly, avions-nous écrit ici, il traine 30 ans de parcours dans l’entreprise, gravissant tous les échelons et fortement ancré dans la sociologie du monde rural. Son Adjoint, Boubacar Sow lui emboîte le pas pour la même durée dans l’entreprise. Hydraulicien de formation, mais familier à toutes les missions assignées à l’Office du Niger (aménagement, planification, gestion, cartographie…), il a sa signature dans bien de conceptions modulaires et d’études portant sur l’eau, le riz, la canne à sucre, le sol etc.…Il connait lui aussi l’entreprise comme les dix doigts de ses mains et y tient comme la prunelle de ses yeux. C’est donc un duo aguerri et complémentaire qui entame une nouvelle forme de gestion à l’Office du Niger et un devoir de résultat au bout afin de ne pas décevoir. Pour ce faire, on peut parier sur les qualités de chacun. L’un a son humilité, sa chaleur, son dynamisme et sa forte capacité de négociation grâce à son carnet d’adresse tandis que l’autre possède sa méthode de cadre méticuleux, sa rigueur et son sens d’agent intègre. Mais tous sont des techniciens rompus à l’aménagement des terres et à la gestion de l’eau que nul discours autre que la vérité du terrain n’ose contrarier. A ce titre, on leur doit déjà ce qu’un confrère de Bamako avait appelé « le plan d’urgence » pour sauver l’Office du Niger d’une catastrophique campagne agricole 2010-2011 aux mois de Juillet et d’Août : démobilisation des agents d’encadrement suite à la réorganisation de l’entreprise en 2010 mais surtout non réalisation des travaux d’entretien périodique imputable à un blocus financier incompréhensible du siège de l’entreprise. Dans un espace sahélien où les pluies sont aléatoires, qui plus est, avec les caprices de cette année, l’Office du Niger aura tous les regards des maliens rivés sur sa production de cette année. Et les mesures urgentes adoptées dans toutes les zones de production, après divers engagements de la nouvelle équipe directionnelle, furent véritablement une bouée de sauvetage de la campagne agricole, au point qu’une visite sur le terrain, du Ministre Abou Sow le mois dernier, a permis de croire que l’Office du Niger cuvée Amadou Boye Coulibaly – Boubacar Sow peut s’accrocher à sa prévision de production de 630 000 tonnes de rie en hivernage et en contre saison. Mieux, en réussissant en un trimestre à honorer tous les engagements statutaires (Comités de Gestion, Comités de Suivi du Contrat Plan, Conseil d’Administration, rencontre avec les PTF) dans un environnement où la crise alimentaire d’ailleurs commence à s’inviter au débat, l’Office du Niger prend la promesse, par l’intermédiaire de sa Direction Générale de doubler la culture de contre saison de cette année, passant de 12 000 à 25 000 ha d’exploitation du riz. Ce fut d’ailleurs l’occasion, pendant ce mois d’Octobre, pour tous ces décideurs de l’Office du Niger (administrateurs et autres bailleurs de fonds) d’évaluer les résultats, engagements et performances de l’entreprise, et d’afficher la mine sereine, que les résultats partiels de la campagne agricole en cours sont un gage de réussite que l’Office du Niger assurera bien la moitié des besoins en consommation de riz des maliens. Sur les 600 036 tonnes de riz prévues en hivernage, les opérations de moisson et de récolte ont déjà commencé sur près de 10 000 ha. Or, l’Office du Niger peut se complaire, à la semaine dernière, de réussir un taux de réalisation d’exploitation des terres à hauteur de 98 % soit 84 382 ha auxquels il faut ajouter plus de 5 700 ha en hors casier ; ce qui permet aux prix d’achat du riz aux producteurs de tourner entre 275 et 330 F pour le Riz BG et 310 et 350 F CFA pour le Riz Marchand communément appelé Gambiaka.
Moutta
Mali : Lutte contre le commerce illicite / La société BAT équipe les douanes maliennes
Pour lui permettre de lutter efficacement contre la contrebande de cigarettes, la Société British American Tobacco (Bat) a remis, ce 27 octobre 2011, à la Direction générale des Douanes du Mali, un don de matériels. La cérémonie de remise s’est déroulée dans la cour de la Direction générale, ce jeudi 27 Octobre 2012. Le lot remis à la Direction générale des Douanes se compose de 3 groupes électrogènes de 3 kva chacun ; 2 moteurs hors bord de 9 cv chacun ; 2 pirogues de 7 mètres de longueur chacune. Ce don vise à renforcer les capacités opérationnelles des agents sur le terrain dans leur lutte contre la fraude transfrontalière de cigarettes et traduit l’expression d’un encouragement.
Selon Archer Francis, le Directeur de British American Tabacco au Mali, représentant le Bureau Afrique de l’Ouest de la firme, le secteur du tabac est en pleine mutation au Mali et le gouvernement du Mali est déterminé à lutter contre le commerce illicite. L’Etat du Mali a signé, en 2009 avec la Société British American Tobacco, un protocole d’accord visant à renforcer la coopération dans la lutte contre le commerce illicite de cigarettes au Mali. A cet effet, les autorités douanières du Mali ont mis un accent particulier sur la saisie des cigarettes de contrebande le long des frontières.
Cet acte, selon le Directeur général des douanes, Modibo Maïga, qui fait suite à d’autres, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du protocole d’accord existant entre la direction générale des douanes et la société British American Tabacco. Il traduit le dynamisme de leur collaboration. « Cet important lot de matériel permet à la Direction générale des douanes de renforcer ses moyens pour relever efficacement les défis inhérents à l’exécution des missions qui lui sont assignées, en particulier dans le cadre de la lutte contre la contrebande et la criminalité transnationale », a indiqué le DG des Douanes, Modibo Maïga.
La contrebande met en péril le développement du tissu industriel ainsi que l’emploi créé et constitue une menace réelle pour la sécurité publique, car les armes et munitions, les produits stupéfiants et les médicaments contrefaits, frauduleusement importés, empruntent les mêmes pistes de la contrebande. « La lutte contre ce fléau requiert des moyens de plus en plus adaptés aux conditions du terrain et en particulier au mode opératoires des stupéfiants », a expliqué le DG des douanes Modibo Maïga. Il a estimé que ce geste est l’expression de l’appréciation du rôle déterminant que la douane joue dans l’assainissement de l’environnement des affaires au Mali. Il a assuré ses partenaires de la Société British American du bon usage de cet équipement.
La cérémonie s’est déroulée en présence de Mireille Fenou Njambon responsable du département juridique et Bolaji Akindeji, responsable Afrique de l’Ouest de lutte contre le commerce illicite.
B. Daou
lerepublicainmali
Selon Archer Francis, le Directeur de British American Tabacco au Mali, représentant le Bureau Afrique de l’Ouest de la firme, le secteur du tabac est en pleine mutation au Mali et le gouvernement du Mali est déterminé à lutter contre le commerce illicite. L’Etat du Mali a signé, en 2009 avec la Société British American Tobacco, un protocole d’accord visant à renforcer la coopération dans la lutte contre le commerce illicite de cigarettes au Mali. A cet effet, les autorités douanières du Mali ont mis un accent particulier sur la saisie des cigarettes de contrebande le long des frontières.
Cet acte, selon le Directeur général des douanes, Modibo Maïga, qui fait suite à d’autres, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du protocole d’accord existant entre la direction générale des douanes et la société British American Tabacco. Il traduit le dynamisme de leur collaboration. « Cet important lot de matériel permet à la Direction générale des douanes de renforcer ses moyens pour relever efficacement les défis inhérents à l’exécution des missions qui lui sont assignées, en particulier dans le cadre de la lutte contre la contrebande et la criminalité transnationale », a indiqué le DG des Douanes, Modibo Maïga.
La contrebande met en péril le développement du tissu industriel ainsi que l’emploi créé et constitue une menace réelle pour la sécurité publique, car les armes et munitions, les produits stupéfiants et les médicaments contrefaits, frauduleusement importés, empruntent les mêmes pistes de la contrebande. « La lutte contre ce fléau requiert des moyens de plus en plus adaptés aux conditions du terrain et en particulier au mode opératoires des stupéfiants », a expliqué le DG des douanes Modibo Maïga. Il a estimé que ce geste est l’expression de l’appréciation du rôle déterminant que la douane joue dans l’assainissement de l’environnement des affaires au Mali. Il a assuré ses partenaires de la Société British American du bon usage de cet équipement.
La cérémonie s’est déroulée en présence de Mireille Fenou Njambon responsable du département juridique et Bolaji Akindeji, responsable Afrique de l’Ouest de lutte contre le commerce illicite.
B. Daou
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